Eduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle

La vie affective, relationnelle et sexuelle (VARS) est une dimension fondamentale de l'être humain, essentielle à l'épanouissement personnel et social. Elle englobe les sentiments, les relations humaines, le corps, l'intimité, le plaisir, la reproduction, et la notion de consentement. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé sexuelle est "un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité ; elle ne consiste pas seulement en l'absence de maladie, de dysfonctionnement ou d'infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d'avoir des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence."​

 

Le cadre légal français protège l'intégrité de la personne et encadre les droits liés à la VARS, y compris l'éducation :

 

• Consentement : le Code pénal protège la liberté sexuelle en sanctionnant sévèrement tout acte sexuel non consenti. Le viol et l'agression sexuelle sont définis par l'absence de consentement (articles 222-22 et suivants). La loi protège spécifiquement les mineurs et les personnes vulnérables de toute exploitation ou abus sexuel (délit d'atteinte sexuelle sur mineur, inceste, etc.), en reconnaissant leur incapacité ou leur difficulté à consentir librement.

• Droit à l'information et à la santé sexuelle : le Code de la santé publique garantit l'accès à l'information sur la sexualité, la contraception, les infections sexuellement transmissibles (IST) et l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Les mineurs bénéficient de dispositifs spécifiques garantissant leur accès à ces droits dans le respect de la confidentialité.

• Éducation à la sexualité à l'école : le Code de l'éducation (articles L. 312-16 et R. 312-6) rend obligatoire une information et une éducation à la sexualité pour les élèves des écoles, des collèges et des lycées, à raison d'au moins trois séances annuelles. Cette éducation vise à développer une culture de l'égalité et du respect, à prévenir les conduites à risque, les violences sexistes et sexuelles, et à favoriser l'autonomie des jeunes dans leurs choix.

• Droits et santé sexuelle des personnes en situation de handicap : la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l'ONU, réaffirme le droit des personnes handicapées de jouir de leur sexualité et de leurs relations, y compris le droit au mariage, à fonder une famille et à prendre des décisions concernant la procréation. La Circulaire du 5 juillet 2021 vient préciser et rappeler le droit à la vie affective, intime et sexuelle des personnes accompagnées dans les établissements et services médico-sociaux, et souligne que le consentement et l'autonomie sont des principes fondamentaux, indépendamment de la situation de handicap

• Égalité et non-discrimination : La loi assure la non-discrimination fondée sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre, protégeant ainsi le droit à vivre pleinement sa vie affective et sexuelle sans subir de harcèlement ou de préjudices (Code pénal, article 225-1).

 

Pour les professionnel·les de l'accompagnement (travailleurs sociaux, psychologues, éducateurs, soignants), comprendre ces enjeux et ce cadre est essentiel pour sensibiliser, délivrer des informations fiables, et savoir comment réagir face aux questions ou situations complexes liées à la VARS.