La répression du trafic et de la consommation de substances illicites ne permet pas de lutter contre les addictions et de les appréhender comme un réel problème de santé publique. Pourtant, les politiques publiques ont longtemps focalisé leur action autour de la lutte contre le trafic de substances.
Depuis quelques années, la position du gouvernement évolue sur la question en accordant davantage d’importance à la lutte contre les addictions. Parmi les orientations de la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027 figurent : “doter chacun de la liberté de choisir”, “faire des milieux de vie des environnements plus protecteurs” mais également “observer, éclairer et évaluer pour mieux agir”.
Pour avoir un réel impact dans cette lutte, il faut prendre conscience de la complexité du sujet et déconstruire nos représentations.
Pour ça, voici quelques rappels importants :
L’addiction est une maladie qui fait souffrir les personnes touchées
L’addiction n’est pas un choix
Les facteurs de risques et les causes sont multiples : psychologiques, biologiques, environnementaux.
De fait, nous n’avons pas à juger une personne addicte. Pour intervenir de manière impactante, il est essentiel d’adopter une posture bienveillante et un climat de confiance.
Comme tout problème de santé publique, la lutte contre les addictions doit mobiliser un grand nombre d’acteur·ices. Si vous êtes un·e professionnel·le de terrain, au contact de publics, vous pouvez agir ! Vous devez cependant adapter votre intervention à l’âge de votre public et au contexte.
Les avancées de l’addictologie permettent aujourd’hui d’affirmer qu’une consommation précoce favorise le phénomène d’addiction. De plus, le cerveau n’ayant pas terminé sa maturation avant 25 ans, les dégâts psychiques et physiques sont davantage conséquents. Il est donc essentiel d’agir le plus tôt possible grâce à différents leviers :
Développer les compétences psychosociales dès le plus jeune âge
L’identification et la gestion des émotions, la capacité à faire des choix en conscience, le développement de la communication, de l’estime de soi et des autres, la capacité à faire face aux problèmes de la vie quotidienne : les compétences psychosociales sont des facteurs protecteurs des conduites addictives. A partir de 3 ans, les enfants peuvent apprendre à développer ces compétences qui leur permettront d’avoir plus de facilité à résister à l’influence et/ou pression de leurs pairs.
Les expert·es Désclic interviennent dans vos structures pour des actions de sensibilisation sur les compétences psychosociales à l'aide de la ludopédagogie.
Déconstruire les représentations autour de l’usage de substances
L’adolescence est une période où les relations entre pairs prennent une importance considérable dans la vie d’un·e individu·e et dans sa construction. Les jeunes sont aussi confronté·es à l’influence des médias et du marketing qui ont un impact sur leurs consommations. Il est important de ne pas être dans le déni et d’établir un dialogue qui permettra d’interroger les jeunes sur les représentations positives des substances, ou sur les raisons de leurs consommations. De plus, développer les connaissances des jeunes sur les substances, leur usage et les risques est un levier efficace pour prévenir et réduire les pratiques et comportements à risque.
Les expert.es Désclic interviennent dans vos structures pour des actions de sensibilisation et de prévention sur les addictions à l'aide de la ludopédagogie.
Repérer et rediriger les personnes
L’enjeu est grand pour les adolescent·es et les jeunes adultes. L’objectif est aussi de repérer les consommations et les conduites addictives à risques. Lorsque le public est concerné, l’attention doit aussi être portée sur l’accompagnement dans la consommation et la réduction des risques. Encore une fois, il ne faut pas être dans le déni : les jeunes expérimentent et doivent bénéficier de toutes les clés nécessaires pour le faire en conscience. Dans des situations d’addictions, il est important de rediriger les personnes vers des structures/acteur·ices compétent·es et spécialisé·es en addictologie : médecins, psychiatres, addictologues.
Les objectifs de la lutte contre les addictions dépendent de l’âge des publics et des contextes. Le développement des compétences psychosociales chez les enfants et les jeunes est un facteur protecteur des conduites addictives. Pour avoir un impact sur les comportements, il est nécessaire de maintenir un dialogue, une attitude bienveillante et un climat de confiance pour pouvoir proposer la meilleure réponse possible à chacun·e. Baser la prévention uniquement sur les risques n’a jamais montré son efficacité… Par ailleurs, plus les interventions seront répétées et étalées dans le temps, plus elles seront impactantes pour les publics.
Les expert·es Désclic accompagnent et forment les professionnel·les de terrain aux enjeux liés aux addictions : informer, sensibiliser, prévenir, repérer, rediriger…
Si vous souhaitez agir sur ces problématiques au sein de votre pratique, contactez-nous !
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